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La conduite accompagnée vise à faciliter le passage du permis de conduite et à faire des jeunes apprenants des conducteurs responsables. Elle permet d’accumuler de l’expérience en condition réelle de conduite. Ce mode d’apprentissage de la conduite recèle en réalité trois types de conduite bien distinctes :
Mode de conduite accompagné le plus classique, l’apprentissage anticipé de la conduite ou AAC s’effectue en école de conduite. Il se déroule sur au moins un an et il est nécessaire de parcourir 3 000 kilomètres au minimum.
Les conditions pour pouvoir effectuer l’AAC sont les suivantes :
Les avantages sont nombreux, notamment en terme de prise d’expérience :
Les inconvénients sont peu nombreux. Il faut seulement avoir l’opportunité de passer du temps à conduire pour parcourir les 3 000 kilomètres requis. Cela peut facilement s’effectuer lors de départs en vacances ou des trajets récurrents. Autre inconvénient ? Disposer dans son entourage de conducteurs expérimentés qui acceptent de jouer le rôle d’accompagnant. Enfin, le véhicule servant à l’apprentissage anticipé de la conduite doit être assuré pour cet usage. Ceci dit cela n’entraîne pas de surprime. Il s’agit juste d’une obligation déclarative. En revanche, en cas d’accident alors que le jeune apprenant est au volant, vous devrez sans doute payer une franchise dite “conducteur novice”.
La conduite supervisée s’adresse aux personnes majeures. Vous pouvez opter pour cette solution dans deux cas :
Mis à part l’âge d’accès, les conditions de la conduite supervisée sont sensiblement les mêmes que pour l’apprentissage anticipé de la conduite. A savoir avoir réussi le code de la route, suivi 20 heures de cours de conduite au minimum et avoir reçu un avis favorable de votre formateur à la conduite. L’accompagnateur doit aussi posséder le permis depuis plus de 5 ans, sans avoir été l’objet d’une invalidation, annulation ou suspension. Quelques conditions sont spécifiques à la conduite supervisée.
Dans ce cas les conditions sont les suivantes :
De la même façon, si vous choisissez la conduite supervisée après un premier échec au permis de conduire, l’accord écrit de votre assureur est indispensable. A cela s’ajoute une autorisation de conduire en conduite supervisée délivrée par l’auto-école. Vous devrez également l’envoyer à votre assurance.
Les avantages sont bien moindre que pour l’AAC. Il s’agit avant tout d’accumuler de l’expérience de conduite et de mettre toutes les chances de votre côté pour réussir le permis du premier coût. Si vous l’avez déjà passé, ce mode d’apprentissage de la conduite vous permet de garder vos acquis et de les renforcer.
Principal inconvénient de la conduite supervisée ? Vous ne bénéficiez pas d’un permis probatoire de deux ans, comme après un AAC, mais de trois ans. Comme les jeunes conducteurs ayant passé le permis de manière classique. De la même façon, vous risquez de ne pas profiter de tarifs préférentiels pour vous assurer, une fois votre permis en poche. Cette règle n’est pas universelle et dépend fortement des assureurs.
La conduite encadrée s’adresse aux jeunes de 16 ans au moins souhaitant exercer un métier de la route, comme chauffeur routier, par exemple. Ce mode d’apprentissage s’effectue lors de la formation scolaire et dans le cadre d’un diplôme. La durée d’apprentissage est de deux ans en moyenne. Il se termine en cas d’interruption de la formation professionnelle ou dès que vous avez eu 18 ans.
Le principal avantage est de pouvoir obtenir le permis de conduire le premier jour de vos 18 ans. Ainsi qu’accumuler de la pratique, même en dehors de l’école, un aspect d’autant plus important pour un jeune qui va faire de la conduite son métier. Enfin, la conduite encadrée accroît vos chances de réussir l’examen de conducteur routier.
Contrairement à l’AAC, la conduite supervisée ne permet pas de bénéficier d’un permis probatoire plus court ou de s’assurer sans surprime.
| Conditions | Apprentissage anticipé | Conduite supervisée | Conduite encadrée |
|---|---|---|---|
| Être majeur | Non | Oui | Non |
| Entre 15 et 18 ans | Oui | Non | Oui |
| Réduction de la période probatoire | Oui | Non | Non |
| Durée minimum de conduite | 1 an | Non | Non |
| Distance minimum de conduite | 3 000 km | 1 000 km | Non |
| Durée du permis probatoire | 2 ans | 3 ans | 3 ans |
Assurer un jeune conducteur pendant la conduite accompagnée implique de souscrire une extension de garantie auprès de votre assureur. Elle doit mentionner noir sur blanc l’identité des accompagnateurs. Vous devrez également produire l’attestation de fin de formation initiale.
Si cette extension de garantie n’entraîne pas de surprime, elle peut vous exposez à devoir payer une franchise en cas d’accident. Si le jeune était au volant à ce moment-là. Le montant de cette franchise dite “conducteur novice” varie selon les garanties et les assureurs. Attention, aucun assureur n’acceptera l’extension de garantie si l’accompagnateur a été condamné pour des délits routiers.
Seules les jeunes conducteurs ayant appris à conduire à l’aide de la formule apprentissage anticipée de la conduite auront une surprime moindre que celle des jeunes conducteurs classiques. Elle s’applique de la manière suivante :
1- 50% de surprime la première année (contre 100% habituellement).
2- Cette surprime sera encore réduite de moitié la deuxième année, à condition que le jeune conducteur n’ait été responsable d’aucun accident. Soit une majoration de 25% seulement par rapport à un conducteur expérimenté sans bonus ni malus.
3- La troisième année la surprime disparaît complètement.
Les avantages de la conduite accompagnée sur la prime d’assurance auto ne sont visibles que si vous avez suivi l’apprentissage anticipé de la conduite. Dans les deux autres cas - conduite supervisée et conduite encadrée - mieux vaut être déclaré en tant que conducteur secondaire sur le contrat d’un conducteur expérimenté. Ce qui permet de payer moins cher et de tout de même bénéficier de l’évolution favorable de votre bonus-malus. Ce qui, in fine, vous donnera accès à une assurance à tarifs attractifs lorsque vous aurez trois ans de permis.
