Publié le par Bastien O dans Actualité assurance
La justice cible désormais le modèle de tarification de la filiale d’assurance de TESLA, qui opère actuellement uniquement aux États-Unis.
Quatre ans après avoir commencé comme assureur à part entière, Tesla est maintenant contestée sur l’argument principal qui distingue son offre : sa tarification.
Actuellement, Tesla Insurance offre aux conducteurs de onze états américains (Arizona, Colorado, Illinois, Maryland, Minnesota, Nevada, Ohio, Oregon, Texas, Utah et Virginie) un accès à un modèle de tarification spécifique, adapté aux comportements et habitudes de conduite de l’assuré. Le score sur 100 obtenu, le "Safety Score", guide l’évolution du tarif.
Ce modèle a été contesté pour la première fois le 1er juin et une nouvelle fois le 1er décembre dernier par un conducteur de l’Illinois, Ricky Stephens, devant la cour supérieure de Californie à Alameda. Tesla Insurance opère également en Californie, mais ce modèle de tarification n’est pas applicable là-bas.
Le plaignant soutient que "de nombreux conducteurs de Tesla" signalent des "incidents sporadiques et aléatoires", mentionnant notamment de "fausses alertes de collision", entrainant automatiquement une détérioration des notes de sécurité des assurés, et donc des primes d’assurance plus élevées. Ricky Stephens et son avocat ont recensé quatre raisons justifiant leur plainte.
Tesla Insurance a tenté d’annuler la plainte, sans succès. Une première audience sur cette action de groupe devrait donc avoir lieu début 2024. Cependant, la cour supérieure de Californie a souligné qu’en fin de compte, toute cette affaire n’est rien de plus qu’une réclamation à peine déguisée pour rupture de contrat.
Tesla Insurance a des plans de développement de son modèle en Europe depuis plusieurs mois. Les assurances offertes par le constructeur sous le nom de InsureMyTesla sont opérées par des partenaires d’assurances. En France, par exemple, l’assureur est Helvetia et le gestionnaire est Qover.